Lors de la séance du 16 décembre 2022, le maire de Toulouse a tenté de perturber les propos liminaires de l'opposition. Tout en reconnaissant, en aparté, que son intervention n'était fondée sur aucun point du règlement intérieur.
C’est fou ce que l’on peut apprendre quand un micro n’est pas coupé. Jean‐Luc Moudenc en a fait l’expérience à ses dépens.
Lors du conseil municipal du 16 décembre, un incident de séance oppose le maire de Toulouse aux élus d’opposition. Le premier reproche aux seconds d’utiliser leurs propos liminaires – une prise de parole libre en début de conseil – à tort et à travers.
« Vous avez abordé des sujets qui vont être l’objet d’un débat spécifique tout à l’heure. En termes de méthode, vous faites doublon. Je veillerai tout à l’heure à limiter le temps de parole de votre groupe sur ce sujet », promet‐il à Caroline Honvault. Après une digression, le maire de Toulouse rend la parole à Maxime Le Texier.
Celui‐ci a à peine le temps de s’exprimer que Jean‐Luc Moudenc le coupe fermement. « Je vous interromps tout de suite. Les vœux se discutent en fin de conseil. Ne perturbez pas – par la confusion à laquelle vous êtes attaché – la discussion du conseil municipal. Veuillez traiter d’autres thèmes que le vœu qui sera discuté. »
Décontenancé, l’ex‐ingénieur d’Airbus reprend néanmoins ses propos sur l’utilisation qu’il juge abusive du terme « écoterrorisme » par le groupe majoritaire dans le magazine municipal.
Une demi‐heure plus tard, l’élu d’opposition demande une suspension de séance pour éclairer le point du règlement intérieur donnant le droit au maire de tenter de dicter les thèmes abordés par son opposition.
Un micro non coupé
La séance est levée, mais le micro du maire n’a pas été éteint. L’instant qui suit, l’adjointe au maire Laurence Arribagé se penche vers Jean‐Luc …