D’ici au 31 mars prochain, Pick Up Production devra avoir retiré l’ensemble des installations de Transfert du site des anciens abattoirs de Rezé. Disparus les totems géants faits de conteneurs, les grands chapiteaux ou le vieux remorqueur échoué sur son lit de rochers. L’association doit faire place nette avant le début du chantier d’aménagement du futur quartier de Pirmil‐Les Isles. Comme prévu lors du lancement de l’aventure, en 2018. Pourtant, malgré les cinq saisons hautes en couleurs et les 550 000 visiteurs accueillis, ce départ laisse un goût amer aux membres de l’association.
Car si Transfert fut un lieu de culture et d’animation, avec de nombreux concerts, spectacles, résidences d’artistes, mais aussi des ateliers yoga ou des tournois de pétanque, ses fondateurs tiennent à rappeler qu’il ne s’agissait pas uniquement de cela. Au delà d’un caractère culturello‐festif, le projet comportait un volet plus « intello ». Il s’agissait rien moins que d’y « inventer la métropole de demain » via un « laboratoire de recherche‐action » sur la fabrique de la ville.
Un pan du projet aussi ambitieux que coûteux, comme le rappelle le directeur de Pick Up Production, Nico Reverdito. « Transfert a coûté 5,9 millions d’argent public dont 5,4 millions de Nantes Métropole, hors investissements. Si c’était juste pour animer les étés, c’était très cher