Quartiers populaires : les inégalités sont aussi environnementales

Les habitants des métropoles françaises sont loin d’être égaux devant l'environnement. Leur exposition aux risques varie fortement d’un quartier à l’autre. La philosophe Catherine Larrère appelle à repenser d’urgence notre rapport à l’écologie.

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Les habitants touchés par la pollution chronique vivent principalement à proximité directe des grands axes de circulation comme ici à Bordelongue (Crédit : Florine Galéron).

L’écologie n’est‐elle qu’un « problème de riches » ? Pas vraiment… L’ouvrage « Inégalités environnementales » coordonné par Catherine Larrère, professeure émerite à l’université Paris‑1, démontre que les pauvres sont les premières victimes de la crise environnementale. Et, statistiques à l’appui, que nombre de politiques environnementales s’avèrent profondément inégalitaires. Entretien.

A Toulouse, la pollution touche d’abord et avant tout les banlieues populaires, notamment le quartier de Bordelongue. Etes‐vous surprise par les conclusions de notre enquête ?

Absolument pas, et sachez que Toulouse n’est pas une exception. Loin de là. La géographie sociale de la région parisienne par exemple, avec les pauvres à l’Est et les riches à l’Ouest, est intimement liée à la pollution de l’air et à l’orientation des vents. Partout, les populations exposées aux grandes catastrophes naturelles comme aux plus petits risques sanitaires sont très souvent les plus pauvres, les moins résilientes.

Pire : ces inégalités environnementales …

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Par Hugo Soutra

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