On lui attribue tous les maux : enlaidir le quartier, enfermer la rue Moncey, abriter des trafics. Et pourtant, il vient de sauver ses murs. Fin janvier dernier, la Métropole et la ville de Lyon ont décidé de conserver le Clip, le massif et décrié immeuble de plus de 500 habitants qui domine la place Gabriel Péri. Un emblème à sa façon de la Guillotière, elle‐même objet de polémiques répétées. Question de coût et de calendrier, arguent les majorités écologistes [lire plus bas] pour justifier l’abandon d’un projet de destruction. Mais à y regarder de plus près, la décision revêt une dimension aussi politique que budgétaire : conserver un bâtiment au destin curieux – vestige des années 1980 et 1990 qui se voulait luxueux donc, par nature, exclusif – qui s’est laissé happé par l’identité du quartier et son héritage de carrefour.
Entre ses murs se juxtaposent des réalités sociales très diverses. Des appartements de la