Aux Minguettes, le quartier Monmousseau, un mythe en cours de démolition

En sursis pour encore deux ans, ce secteur du fameux plateau de Vénissieux vit au rythme d’un « renouvellement urbain » qui chamboule les relations sociales. Les démolitions de barres et de tours effacent aussi la mémoire d’un quartier d’où est partie « la Marche des Beurs » en 1983. Mediacités croise les regards des derniers occupants de « Monmouss ».

FRANCE – 40 YEARS OF DEMOLITION ON MONMOUSSEAU DISTRICT
Tour de Monmousseau vidée de la moitié de ses habitants environ en mars 2023. Photo : A.Boureau/Hans Lucas.

Il n’y aura bientôt plus de tour ni de barre à Monmousseau. Les quatre derniers vestiges de ce grand ensemble du plateau des Minguettes, à Vénissieux, doivent tomber d’ici à 2025 dans le cadre du « Nouveau programme de renouvellement urbain ». Construit dans les années 1960 pour loger les ouvriers des usines alentours, il était aussi destiné aux mal‐logés qui vivaient alors dans des maisons vétustes, taudis et baraquements de l’agglomération lyonnaise.

Après les démolitions, que restera‐t‐il de l’identité de ce lieu et du souvenir de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, comme s’interroge l’un de ses habitants [lire plus bas] ? Surnommée par les médias de l’époque « la Marche des Beurs », cette révolte pacifique contre l’exclusion a germé là, entre les tours de « Monmouss », alimentée par les fermetures d’usine, un chômage qui explosait et la montée en puissance du Front national. Elle aboutira à la création de la carte de séjour de dix ans et mettra en lumière les conditions de vie dans les banlieues, avant de s’abîmer dans des divisions.

Quarante ans après, Mediacités est allé à

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 12 minutes

Favorite

Par Jennifer Simoes (texte) et Antoine Boureau (photos)

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes