« C’est quand même beaucoup d’emmerdes pour peu de confort ! » Le résumé est signé Fabien Bagnon, vice‐président du Grand Lyon chargé des « mobilités actives ». Élu pour la première fois en 2020, le « Monsieur Vélo » de la Métropole témoigne en connaissance de cause : ces dernières semaines, l’ancien coprésident de l’association La Ville à vélo a enchaîné les réunions houleuses et les passes d’armes tendues autour de ses « Voies lyonnaises », ce réseau de méga‐pistes cyclables qui doit mailler l’agglomération. Le maire de Caluire‐et‐Cuire, Philippe Cochet (LR), lui a même opposé une pétition qu’il a fait signer à ses administrés. « Quand on me dit que je suis là pour faire chier les commerçants ou pour emmerder le monde par dogmatisme ou par idéologie, c’est hyper violent », commente Fabien Bagnon. Au point de s’être demandé, l’an dernier, si le jeu en valait vraiment la chandelle, confie‐t‐il à Mediacités.
Comme lui, ils sont nombreux, dans les rangs des majorités écologistes de la ville et de la métropole de Lyon à avoir vécu leur baptême du feu électoral il y a trois ans. La vague verte qui déferle alors dans les urnes (à Lyon, mais aussi à Strasbourg, Bordeaux ou Poitiers) porte au pouvoir local des novices en politique. Ces élus issus de « la société civile », selon la formule consacrée, s’engagent pour « passer à l’action », poussés par l’urgence écologique. Le premier d’entre eux s’appelle Grégory Doucet. Bien qu’investi dans son parti EELV depuis plusieurs années, le cadre d’Handicap international succède à Gérard Collomb sans aucun mandat au compteur [relire notre article de l’époque : Grégory Doucet, l’inconnu aux portes de la mairie de Lyon].
Autour du nouveau maire, seuls