Les campagnes électorales sont souvent des moments de tension pendant lesquels tous les coups sont permis. La commune de Saint‐Jory ne fait pas exception. En 2020, son maire sortant – le LR Thierry Fourcassier – ne s’est pas privé d’envoyer des consignes très précises à ses fidèles pour attaquer à tout va son principal adversaire, le socialiste Victor Denouvion.
Dans un courriel intitulé « Boom », envoyé le 23 janvier 2020, Thierry Fourcassier propose à 43 militants (ses colistiers, des habitants de Saint‐Jory, son épouse et des agents communaux – dont sa secrétaire et la Directrice générale des services) quelques « propositions d’extraits à poster » sur les réseaux sociaux pour déstabiliser son opposant : « On se croirait en Russie », « Le KGB est de retour », « un jeune PS avec les vieilles habitudes du KGB »… Les éléments de langage sont un peu datés et pas très fins, mais peu surprenants en période électorale.
Des attaques personnelles
Le ton se durcit dans un second courriel envoyé le 8 mars, à quatre jours du premier tour du scrutin. Dans ce message intitulé « dernière ligne droite », Thierry Fourcassier épingle « une opposition made in China » et bascule dans un registre plus personnel à l’encontre de Victor Denouvion. « Pour paraître plus âgé, il est obligé de faire une vidéo avec un CM2 de 10 ans, tacle‐t‐il, avant d’intimer à ses soutiens d’inonder leurs « discussions orales et interventions sur le Net, sur Facebook… » des questions suivantes : « Il travaille où ? Il habite où ? Il est marié ? Homo ? Hétéro ? Il a des enfants ? ».
Sollicité pour revenir sur le contenu de ces messages, Thierry Fourcassier, 56 ans, également président de la commission voirie de la métropole, n’a pas donné suite à notre demande d’entretien …