Nos révélations sur ISS Propreté forcent les organisations syndicales à réagir

Prises de distance ou soutien à leurs adhérents, la découverte des niveaux de salaires de certains élus syndicaux CFDT et CGT au sein d'ISS Propreté a diversement fait réagir au sein du groupe de nettoyage et chez les syndicats. Panorama.

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Chez ISS Propreté, des élus syndicaux CFDT et CGT ont touché des salaires anormalement élevés en détournant le droit du travail. Et en fermant les yeux, pour certains, sur les conditions de travail difficiles de leurs collègues. / Illustration Marthe Girveau

Nos révélations sur les rémunérations de certains élus CFDT et CGT au sein du groupe ISS Propreté ne sont pas restées sans conséquence. « Votre article a été placardé sur les panneaux d’affichage et l’un des syndicalistes CGT dont vous avez parlé a été salué par un « Bonjour, Monsieur le Ministre » quand un autre salarié l’a croisé au siège d’ISS », rapporte une source au sein de l’entreprise.

Le sujet a récemment été mis à l’ordre du jour d’une réunion du comité social et économique central d’ISS. Selon nos informations, Fouad Abdesselem, délégué syndical central (DSC) CGT, est intervenu pour dire « qu’il était normal que les DSC soient payés aux niveaux décrits dans votre article, parce qu’ils défendaient les salariés ». Augusto Pinheiro, un délégué syndical CFTC lui a signifié son désaccord.

Il s’en explique à Mediacités : « Je lui ai répondu qu’ils n’étaient pas les seuls à défendre les salariés, et qu’ils n’avaient pas à poser des heures supplémentaires, car étant détachés, ils n’avaient pas de postes de travail. » Tandis que la direction d’ISS refusait de commenter au motif que des affaires étaient en cours devant la justice, les échanges houleux ont mis fin prématurément à la réunion.

Inquiets d’être assimilés à ces pratiques, trois élus CFDT d’ISS Facility Management (ISS FM), une filiale du groupe, ont tenu à s’en démarquer en communiquant directement auprès de leurs collègues, début mai. « Un média a diffusé récemment un article …

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Par Gael Cérez

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