« Maintenant, on y est… Il était temps. » Mardi 20 juin, à l’entrée de la salle où se tient la conférence de presse des opposant·es à l’autoroute Toulouse‐Castres (A69), un militant, souriant, se dit soulagé. La veille, l’avocate Alice Terrasse a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse pour demander l’annulation des autorisations environnementales, délivrées par les préfets de la Haute‐Garonne et du Tarn, qui ont permis le déclenchement des travaux de construction de l’infrastructure contestée. Ce recours en annulation, non suspensif, devait être déposé au plus tard le 1er juillet, soit quatre mois après la signature de ces autorisations.
Mardi, à Toulouse, Agir pour l’environnement, Les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne, France Nature Environnement, le Groupe national de surveillance des arbres, Nature en Occitanie, la mairie de Teulat, l’Union protection nature et environnement Tarn (Upnet) et Village action durable ont, avec le collectif La voie est libre (LVEL), expliqué le sens et le contenu de leur démarche sur le terrain juridique. Une « étape cruciale » dans la lutte selon les participant·es.
L’intérêt public majeur remis en question
L’axe principal en est la mise en avant de « l’absence totale de raison impérative d’intérêt public majeur » dans le dossier, résume Alice Terrasse. C’est le « fil rouge » des opposant·es dans leur bras de fer avec les autorités et, par ricochet, avec Atosca, la société concessionnaire et exploitante de l’ouvrage. « Si la raison impérative n’est pas là, le projet tombe », prévient l’avocate. Selon les organisations co‐requérantes, aucun …