Le fin bras de mer prend des reflets azur ou émeraude. À peine 250 mètres séparent le port du Croisic de la presqu’île de Pen‐Bron sur la commune de La Turballe, à l’entrée des marais salants guérandais. Ce « bout de la hauteur arrondie », en breton, de 150 hectares entre plages et verdure sauvages est considéré par beaucoup de ses milliers de visiteurs annuels comme le « joyau de la Loire‐Atlantique ». Le site de 1,2 kilomètre de long et 150 hectares se dégrade pourtant à vue d’œil : des ganivelles de protection gisent au sol et des chemins d’accès sauvages zèbrent la pinède et la dune.
Autour du centre marin de Pen‐Bron, édifié en 1887, une dizaine de bâtiments plus tardifs est devenue le terrain de jeu des squatteurs, chassés la nuit par des agents de sécurité. Spécialisé dans la rééducation fonctionnelle après avoir été un sanatorium pour enfants après guerre, le site a fermé ses portes en 2016. Seul un modeste hôtel vivote encore, accueillant surtout depuis un an quelques dizaines de réfugiés ukrainiens.
80 millions d’euros d’investissement
Les pelleteuses et les ouvriers devraient bientôt y faire leur apparition. Selon le maire de La Turballe, Didier Cadro, contacté par Mediacités, Vinci Immobilier a signé début juillet un compromis de vente avec l’association Œuvres de Pen‐Bron, propriétaire historique du site. Selon l’élu, le montant de l’acquisition se situe entre 18 et 20 millions, auxquels le géant du BTP devra encore ajouter près de 60 millions d’euros pour le réhabiliter.
Ni le vendeur ni l’acheteur n’ont souhaité commenter …