Pourquoi les habitants de la cité Amouroux ont cuit à l’étouffée pendant la canicule

Faute de rénovation énergétique, les bâtiments de cette copropriété des années 1960 se sont transformés en bouilloire pour leurs habitants lors des dernières grosses chaleurs. Mediacités s'est rendu sur place jeudi 24 août en fin d'après-midi pour prendre la température.

2023-aout-amouroux-toulouse-canicule
Dans la cité Amouroux, les habitants cette copropriété vieillissante ont dû faire face à des températures éprouvantes dans leurs logements durant la canicule. / Crédit photo Gael Cérez

42°C à l’extérieur, 33°C à l’intérieur. Les habitants de la Cité Amouroux, dans l’est de Toulouse, ont passé des journées et des nuits particulièrement éprouvantes pendant les fortes chaleurs de la semaine dernière.

Propriétaire d’un T3 de 60 m² au dernier étage d’un petit collectif, Clovis a dû se retrancher dans une semi‐obscurité pendant la canicule. À 17 h, jeudi 24 août, le thermomètre accroché près de sa porte d’entrée affiche 33°C, malgré les volets roulants baissés et les rideaux occultant. « Et encore, c’est le coin le plus frais ! », s’exclame le jeune homme de 28 ans.

Quelques pas plus loin, la touffeur est encore moins supportable dans le salon et la chambre à coucher. Et pour cause, les murs du logement sont presque brûlants. « Ce n’est que du béton et du crépi. Il n’y a aucune isolation car les bâtiments ont été construits à la va‐vite pour accueillir les Pieds Noirs dans les années 60, explique‐t‐il. Les façades et les toits absorbent la chaleur toute la journée et la restituent pendant sept heures la nuit. On ne peut pas dormir. »

Alors, malgré les larges pales d’un ventilateur de plafond installé l’an dernier au‐dessus de son lit, le jeune homme de 28 ans a fui autant que possible son appartement durant l’épisode caniculaire de quatre jours la semaine dernière. « Je suis parti chez mes parents qui vivent à la campagne dans le Tarn, ou chez des amis qui ont la clim. Je …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Gael Cérez

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes