Pour faire face à une perte à venir de près de 5 millions d'euros, le journal va engager « une coupe des coûts, sans réorganisation massive », selon les informations de La Lettre A.
Où s’arrêtera l’hémorragie au Progrès ? Après un plan social en 2018, qui avait entraîné le départ d’une soixantaine de salariés, le quotidien régional lyonnais se prépare à une nouvelle cure d’austérité comme le révèle La Lettre A. Selon les informations de nos confrères, le directeur général du Progrès, Pierre Fanneau, a annoncé « une coupe des coûts, sans réorganisation massive », pour faire face à une perte évaluée entre 4 et 5 millions d’euros pour 2023.
Les détails de ce plan d’économie ne sont pas encore connus, mais le journal, propriété du groupe Ebra (Crédit Mutuel), a déjà annoncé le gel immédiat des embauches en CDI. Le Progrès compte actuellement près de 500 salariés, dont 240 journalistes, et couvre cinq départements (Rhône, Ain, Loire, Haute‐Loire et Jura). Selon La Lettre A, le journal étudie des pistes pour redresser ses comptes, comme une hausse du prix du journal ou la fin de certains suppléments.
Le plan d’économie pourrait aussi sonner la fin de certaines activités événementielles jugées pas assez rentables. Ces dernières années, Le Progrès a multiplié les conférences sponsorisées ou les partenariats passés avec des entreprises. Une pratique qui brouille la frontière entre information et publicité et met en péril l’indépendance du média,