Les journalistes Mathieu Martinière et Robert Schmidt publient Interpol, l’enquête (éd. Harper Collins). Leur livre dévoile les arcanes d’une institution, basée à Lyon, trop souvent instrumentalisée par des intérêts privés ou des États autoritaires.
Ne pas se fier aux façades vitrées de la « forteresse moderne, structure de verre et de granit », selon la description de Mathieu Martinière et Robert Schmidt, qui abrite le siège mondial d’Interpol, dans le 6e arrondissement de Lyon. Ces deux journalistes membres du collectif We Report publient ce 11 octobre, aux éditions Harper Collins, une enquête inédite sur l’agence internationale de la police sobrement intitulée : Interpol, l’enquête. « Une institution, au‐delà de la fiction, qui reste curieusement peu médiatisée et mal documentée », écrivent les auteurs en introduction. Et particulièrement opaque, du moins pour ceux qui ne liront pas le livre de Mathieu Martinière et Robert Schmidt.
Fruit d’une enquête de dix ans, entamée dans les colonnes de Lyon Capitale et Die Zeit, puis poursuivie pour Mediapart, Mediacités, La Tribune de Genève ou à l’occasion d’un documentaire diffusé sur Arte, le travail des deux journalistes d’investigation nous emmène dans les coulisses d’une institution fantasmée. Non, Interpol n’est pas le QG d’une armée d’espions équipés à la James Bond.
C’est le premier