Ce matin de juin, il est 8h30 quand Virginie Bothua quitte le bureau dans lequel l’association France Victimes assure ses permanences quotidiennes au palais de justice de Nantes. Direction la salle d’audience où doit être jugé un homme accusé de violences conjugales. Dans cette affaire, la juriste de l’association accompagne Céline, la victime. Une présence essentielle. Et pour cause : aiguillé par erreur sur une audience à juge unique, le dossier doit être renvoyé. Dans cette affaire, le prévenu – placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès – doit en effet comparaître devant une formation collégiale de trois magistrats. Une bourde synonyme de renvoi d’office à 2024 que Virginie va devoir expliquer à Céline, pas forcément rompue aux rouages complexes du système judiciaire.
À Nantes, les associations parajudiciaires en première ligne face au flot de violences conjugales
Après les huissiers-audienciers et les interprètes, Mediacités poursuit sa série des « petites mains » de la justice. Cette fois-ci, focus sur deux associations parajudiciaires : France Victimes et l’Association départementale d’accompagnement éducatif et social (Adaes44). À l'écoute de toutes les demandes de victimes, les professionnels de ces associations sont accaparés à Nantes par les victimes de violence conjugale. Des faits en nette progression ces dernières années. Les moyens manquent aux associations pour faire face à cette augmentation des accompagnements.