L’heure tourne et le procès n’a pas encore commencé. Dans la salle peu garnie, on repère quelques militants de la CGT de la Métropole européenne de Lille (MEL) et des adhérents de l’association anticorruption Anticor. Sur le banc des accusés, le président de la MEL Damien Castelain, l’air faussement décontracté, son ancien Directeur général des services (DGS) Bruno Cassette et son ancienne conseillère presse, Constance Tembremande.
Damien Castelain comparaît ce lundi et pendant plusieurs jours dans le cadre de quatre procédures judiciaires.
- 1/ Il a tout d’abord été renvoyé devant le tribunal pour recel d’abus de confiance dans l’affaire dite des « pierres bleues », soit la livraison gratuite à son domicile de pavés par le constructeur du « Grand stade » Eiffage ;
- 2/ Il doit ensuite s’expliquer sur un éventuel délit de favoritisme et de prise illégale d’intérêts pour l’embauche de Constance Tembremande, son ancienne voisine à Péronne‐en‐Mélantois – le village dont il est maire – comme conseillère presse de la MEL. Dans ce dossier, l’ancien DGS Bruno Cassette est aussi en première ligne ;
- 3/ Damien Castelain est ensuite suspecté de « détournement de fonds publics » dans le dossier des frais de représentation litigieux, révélé par Mediacités en 2018 ;
- 4/ Enfin, dernière affaire – enclenchée elle‐aussi à la suite d’une de nos enquêtes -, le paiement indu de ses frais d’avocats par la collectivité.