Quel est le point commun entre Saint‐Nazaire (Loire Atlantique), Genay (Rhône), Lille (Nord), Barcelonnette (Alpes‐de‐Haute‐Provence) et Angoulême (Charente) ? Toutes ont été victimes d’une cyberattaque ces dernières années, le signe d’une menace de plus en plus pressante qui n’épargne pas même les plus petites communes.
« Aujourd’hui, quand on construit un bâtiment, il est naturel de penser à la sécurité incendie. À terme, il faudra que les collectivités en fassent de même avec leur sécurité informatique. » Dans les allées du forum InCyber, la grand‐messe de la cybersécurité qui se tient chaque année à Lille, Mediacités a rencontré Jérôme Notin, directeur général du dispositif national d’assistance Cybermalveillance.gouv.fr créé en 2017. Pour Mediacités, il alerte sur la vulnérabilité des communes et liste les bonnes pratiques.
Mediacités : En 2023, 3 500 communes françaises ont subi une cyberattaque, dont la ville de Lille. Ce chiffre est en hausse. Quelle est la principale cause de vulnérabilité des collectivités locales ?
Jérôme Notin : Assurément la non prise de conscience des risques. L’étude que nous avons menée l’an passé nous a permis de remarquer que la plupart des élus n’ont pas conscience que leur commune peut être victime, ce qui est assez affligeant. Le déficit tant technique qu’en termes de sensibilisation des agents est important, ce qui rend les communes particulièrement vulnérables.
Quels sont les dégâts causés par ces attaques ?
La plupart des attaques subies …