À La Voix du Nord, le spectre d’une revente effraie les journalistes

Alors que l’application du dernier plan social du journal est sur le point de s’achever, l’annonce du rachat des 25 % du capital détenus par le Crédit Agricole par le groupe Rossel La Voix est perçu comme une étape supplémentaire vers la vente de l’entreprise.

2024-06.Lille Voix du Nord facade Grand Place
Le rachat des 25 % du capital de La Voix du Nord détenus par le Crédit agricole Nord de France attise les rumeurs d'une cession prochaine du groupe de presse par son actionnaire belge, Rossel / Photo JT pour Mediacités

« Crédit Agricole Nord de France : la « banque verte » en pleines transitions » titrait encore La Voix du Nord en avril 2024, dans un article qui fleurait bon le publi‐communiqué. On y apprenait que, malgré une année 2023 « contrastée » sur le plan financier, « la caisse rest[ait] plus que solide avec 5 milliards d’euros de fonds propres ». « De quoi voir l’avenir avec confiance et de se lancer dans de gros projets », soulignait le journaliste, en oubliant de mentionner que le Crédit Agricole Nord de France détenait 25,22 % du capital du groupe Rossel La Voix, propriétaire de son journal.

Deux mois plus tard, c’est un tout autre genre de musique qui résonne dans les locaux du quotidien régional, sur la Grand Place de Lille. Le Crédit Agricole vient de céder l’intégralité de ses parts du groupe de presse, tournant la page d’un partenariat entamé en février 2011. « Le groupe Rossel La Voix est désormais détenu à plus de 99 % par Rossel & Cie », indique un communiqué du groupe Rossel La Voix publié mardi 18 juin 2024. La transaction – pour 35 millions d’euros 

Actualisation au 20 juin, 16 heures. 
Une opération à 35 millions d’euros
Michel Nozière, directeur général de La Voix du Nord SA, annoncé aux représentants des salariés que le montant du rachat des actions détenues par le Crédit agricole Nord de France s’élevait à « environ 35 millions soit le montant initial du partenariat ». La vente sera répartie par tiers, à partir de décembre, entre trois entités du groupe (Rossel et Cie, VDN Investissement et la …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Clémence de Blasi, avec Jacques Trentesaux

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes