À la sortie des locaux de la radio RCF à Lyon, Boris Tavernier attend avec fébrilité le verdict de son équipe de campagne. Ce 21 juin, il sort « mitigé » du tout premier débat de sa nouvelle carrière politique, face à Loïc Terrenes (Renaissance) et Maryll Guilloteau (Les Républicains), deux de ses adversaires pour les législatives dans la 2e circonscription du Rhône, qui couvre le centre‐ville, réputé à gauche.
Le cofondateur de l’association Vrac (Vers un réseau d’achat en commun), qui lutte contre la précarité alimentaire à travers des groupements d’achat de produits bios vendus à prix coûtant dans les quartiers populaires, est néophyte en politique. Il s’excuse : « Je suis trop honnête, je ne suis pas un méchant, je ne veux pas couper la parole. »
En tant que représentant du Nouveau Front populaire (NFP), il a concentré les attaques de ses adversaires pendant le débat. Boris Tavernier a tout de même pu dérouler ses arguments sur les sujets qu’il maîtrise, comme le logement ou l’inflation. Il s’est même autorisé des piques, par exemple contre la ministre Sarah El Haïry quand il a lancé ne pas mettre sur le même plan la destruction « d’un abribus et la sécurité des personnes ».
Son équipe se félicite que son candidat soit resté calme pendant les échanges. Son chargé de communication le rassure : « Eux, ce sont des professionnels de la politique. » Le candidat Renaissance vient du cabinet d’Olivier Véran, lorsqu’il était porte‐parole du gouvernement. La candidate LR est quant à elle élue municipale, et