« Si la participation est de 60 %, seuls 60 % des sièges devraient être occupés par des élus »

La hausse de la participation prévue à ces législatives ne doit pas nous exonérer de repenser notre système électoral actuel, prévient le chercheur Nicolas Rio. Pour forcer les représentants du peuple, élus au suffrage universel, à tenir compte des abstentionnistes, il propose de tirer au sort des parlementaires en fonction du poids de ces "sans voix" et en respectant des critères de représentativité sociale.

Nicolas Rio

Enseignant à l’école urbaine de Sciences Po et consultant en coopérations territoriales, Nicolas Rio est le co‐auteur d’une tribune « Faut‐il en finir avec la démocratie participative ? ». À deux jours d’un scrutin aux enjeux historiques pour le pays, il revient sur ses propositions pour faire diminuer l’abstention en donnant un poids politique aux « sans‐voix ».

La participation est prévue en hausse aux législatives par rapport aux élections européennes. Si cela se confirme les 30 juin et 7 juillet, est‐ce qu’on pour se dire qu’au fond notre démocratie ne va pas si mal ?

On ne peut qu’être satisfait d’une hausse de la participation, mais une partie de l’électorat va rester à l’écart de cette élection. Si la participation est à 65 %, cela représentera tout de même 35 % d’abstentionnistes. Ce à quoi il faut ajouter les non‐inscrits et les mal‐inscrits qui représentent une part significative du corps électoral et qui n’ont pas pu s’inscrire sur les listes depuis l’annonce de la dissolution. C’est un effet pervers de ces élections anticipées sur un délai aussi court.

Combien de personnes cela représente‐t‐il ?

En 2022, les mal‐inscrits, c’est‐à‐dire les électeurs qui ne sont pas inscrits dans leur commune de résidence effective, représentaient 16,5 % des électeurs. Auxquels s’ajoutent toutes les personnes qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales. Plusieurs millions, selon [la politiste] Céline Braconnier. Parmi eux, il y a une surreprésentation des jeunes, des non‐diplômés et des Français naturalisés.

Le point de vigilance, c’est le décalage entre le profil des votants et celui des abstentionnistes. Ce qu’ont montré Céline Braconnier et Jean‐Yves Dormagen, les deux spécialistes français de l’abstention …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Gael Cérez

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes