La totalité des associations locales de défense de l’environnement sont vent debout contre le nouveau plan d’urbanisme qui doit être voté le 28 juin par la métropole de Lille. Francis Vercamer, le vice-président chargé du dossier, défend, lui, un "équilibre général" fruit de compromis nécessaires.
« Un manque de prudence, d’anticipation et de vision qui nous conduit droit dans le mur. » La charge est lourde. Elle émane de tout ce que la métropole de Lille compte d’associations de défense de l’environnement, réunis au sein du collectif Aut’MEL, et en état d’alerte maximum avant le vote solennel qui doit valider, vendredi 28 juin, la programmation territoriale des prochaines années.
Le collectif d’associations dénonce une « vision dépassée du territoire » qui favorise la concentration des moyens sur le cœur de la métropole au détriment des villes éloignées et des bourgs menacées d’une désertification croissante. Il appelle à manifester devant le siège de la MEL vendredi 28 juin juste avant le vote afin d’appeler les élus à « un éclair de lucidité » pour éviter que la MEL ne devienne « un bunker replié sur elle‐même ».
Zone de « vulnérabilité totale »
Parmi les mesures qui doivent être validées par le prochain plan local d’urbanisme – PLU3, pour les intimes -, le classement en zone industrielle des carrières de Loos‐Emmerin‐Haubourdin crispe particulièrement. Un non‐sens total pour les associations en raison de la « vulnérabilité totale » de la zone située à proximité immédiate des champs captants de Lille et alors que cette carrière de craie, profonde de 20 mètres, touche quasiment la nappe phréatique. Une inquiétude qui les avait déjà fait s’opposer –