« Je suis dans une métropole, à Lille, où on a le festival des pires, des affreux de La France Insoumise (LFI), des fous furieux. Donc moi, très clairement, je ne suis pas favorable aux désistements en faveur de candidats LFI. » Sur BFMTV le 1er juillet dernier, les mots de Violette Spillebout, ancienne porte‐parole du groupe Renaissance à l’Assemblée et députée sortante dans la 9e circonscription du Nord, résument à eux seuls les failles du front républicain révélées à l’occasion de ces élections législatives.
Ces mots sont ceux du « ni‐ni » : ni Insoumis, ni Rassemblement National (RN), un discours que n’ont eu de cesse de marteler les candidats du parti présidentiel depuis le début de cette campagne. En les rassemblant ainsi sous la même étiquette des « extrêmes », Renaissance théorise « le désistement conditionnel ». Soit un front républicain à géométrie variable.
Emmanuel Macron a beau « gronder » – selon le terme employé par Le Monde qui a obtenu des indiscrétions d’une réunion à l’Elysée – ceux qui, au sein du gouvernement, mettent sur le même plan la menace de l’extrême droite et de LFI, le mal semble fait. Le barrage républicain affiche des failles.