Le journaliste Jacques Molénat livre un récit haut en couleur du grand quotidien de Montpellier, ballotté d'actionnaire en actionnaire, confronté aux pressions constantes des élus et aux prises avec une érosion inquiétante de sa diffusion.
« À l’âge de 80 ans, Midi Libre se trouve face à une menace existentielle : comment survivre quand le public n’en finit pas de se rabougrir ? » Cette question frontale, c’est Jacques Molénat qui la pose dans un petit opuscule qu’il vient de consacrer à l’illustre quotidien de Montpellier, où il a fait ses premières armes à la fin des années 1960 (« Midi Libre, la saga des prédateurs », Ed. Domens/Tribunes).
https://www.mediacites.fr/enquete/toulouse/2018/10/23/midi-libre-les-dessous-dun-journal-en-crise-economique/
Au fil de ce court ouvrage d’une trentaine de pages, c’est toute l’histoire du Midi Libre qui se déroule, du hold‐up patriotique de sa naissance, quand des résistants en arme s’emparent du quotidien collabo L’Éclair, à la valse des actionnaires plus prédateurs qu’investisseurs. Le dernier en date, le groupe La Dépêche, a opéré une purge drastique des équipes et un jeu subtil de rachat des actifs immobiliers de la proie pour en tirer le profit maximum. Tout en capitalisant sur la marque Midi Libre afin de développer des activités événementielles bien éloignées d’une ambition éditoriale forte…
Jacques Molénat prend un malin plaisir à revenir sur les relations tumultueuses entre grands élus et le quotidien régional. Car Midi …