Recyclées, réexposées, jetées… Que deviennent les œuvres temporaires du Voyage à Nantes ?

L’édition 2024 du parcours artistique nantais s’est refermée ce dimanche 8 septembre. Cette semaine, les œuvres d’art contemporaines temporaires disparaissent peu à peu de l’espace public. Mais pour aller où ? Mediacités a suivi les traces de quelques œuvres majeures des dernières années du VAN.

Quelques unes des oeuvres tracées par Mediacités. Photos : Marine Dumeurger et VAN. Montage : CG Mediacités
Quelques unes des oeuvres tracées par Mediacités. Photos : Marine Dumeurger et VAN. Montage : CG Mediacités

Tout l’été, il était la star des réseaux sociaux. Réalisé par l’artiste Jean‐François Fourtou, L’Enfant Hybridus a posé sa tête de palmier et ses pantoufles de velours vert mousse sur la place Royale. Mais cette semaine, il faut plier bagage avec la fin du Voyage à Nantes 2024 (VAN). Sa tête, un palmier des Canaries acheté dans une pépinière de la région nantaise, sera plantée dans le jardin extraordinaire.

À quelques pas de là, le rêve de Fitzcarraldo, l’œuvre d’Henrique Oliveira qui étend ses ramifications sinueuses place Graslin sera également retirée. Son ossature bois – où se mêlent déjà des installations passées du VAN, notamment de la récupération des façades dressées place du Commerce en 2022 par l’artiste Alexandre Benjamin Navet – sera découpée en tronçons, stockée et « si possible, réutilisée » selon les équipes du VAN. Quant au revêtement de l’œuvre, du contreplaqué recouvert d’une couche de bois agrafée, il sera envoyé à la déchèterie. À l’extrémité de ses branches, posées sur les marches du théâtre, les branchages de bois mort, glanés en bateau sur les bords de Loire, seront redéposés sur la grève du fleuve. « On a là l’exemple même de l’œuvre éphémère, illustre Romain Decroix, responsable technique du VAN qui fait la visite en centre‐ville ce jour‐là. Elle n’a pas été conçue pour durer et serait compliquée à pérenniser, à cause du vent notamment, qui pourrait soulever la structure. »

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Publié le

Temps de lecture : 9 minutes

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Par Marine Dumeurger

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