Pour 2P2R, le chantier du métro « phagocyte » les autres modes de transports à Toulouse

L'association militant pour le développement du vélo et de la marche à Toulouse déplore la stagnation de la part modale des transports en commun à Toulouse depuis dix ans. Un « échec » causé, selon elle, par l'énormité du chantier de la troisième ligne de métro.

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Un bus de Tisséo sur les boulevards toulousains. / Crédit photo Gael Cérez

Le développement des transports en commun patine à Toulouse. Et ça ne plaît pas à Deux Pieds Deux Roues (2P2R). L’association a analysé minutieusement l’enquête Mobilités 2013–2023, dont le rapport final a été publié discrètement en juin dernier par Tisséo. Il en ressort qu’en une décennie, le nombre de déplacements en transports en commun n’a augmenté que de 5 % dans la commune et de 1 % à l’échelle de l’aire toulousaine.

Malgré le doublement de la ligne A du métro, le prolongement du tramway jusqu’à Beauzelle, la mise en service du téléphérique Téléo et de nouvelles lignes de bus Linéo,  la part modale des transports en commun est même en légère baisse dans la commune. « Alors qu’on espérait une hausse spectaculaire de la part modale des transports en commun, elle a légèrement diminué de 2013 à 2023, de 21,2 % à 20,93 %. Quel échec pour “le 2e budget de France après Paris”! », déplore l’association, dans un communiqué publié au creux de l’été. 

Pour 2P2R, cette contre‐performance s’explique par l’abandon de plusieurs projets par Jean‐Luc Moudenc, lors de son élection en 2014 : la prolongation de la ligne B du métro, le tramway canal, l’investissement dans le train. « M. Moudenc a quasiment tout misé sur 

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Par Gael Cérez

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