Crise du métro de Lille : ces délicates questions auxquelles Damien Castelain ne répond pas

La majorité du conseil de la métropole européenne de Lille a refusé la création d’une mission d’information sur les causes de la pagaille du métro. Le président Damien Castelain s’est toutefois fendu d’une lettre d’explication dans laquelle il écarte toute responsabilité de son exécutif pour charger Alstom. Mais il évite surtout de répondre à la question qui fâche : le métro va-t-il manquer de rames ?

METRO Castelain
Dans la crise du métro, la MEL réfute tout procès en attentisme et se défausse sur Alstom. Photo : Matthieu Slisse / Mediacités

« Comment la MEL en est‐elle arrivée là ? ». Dans un courrier du 7 octobre dernier, 55 élus métropolitains sollicitaient auprès de Damien Castelain l’ouverture d’une « mission d’information et d’évaluation » afin de déterminer les responsabilités de la métropole dans la crise actuelle du métro. Cet exercice de transparence, en plus d’éclairer les errements passés, devait surtout permettre d’anticiper la crise à venir.

En effet, le problème est bien plus profond que les galères conjoncturelles, provoquées, depuis l’été, par la découverte tardive d’amiante sur le réseau, et qui a nécessité le retrait temporaire de plusieurs dizaines de rames. L’inévitable mise au rebut des rames les plus anciennes – les VAL 206 – entrées en service entre 1981 et 1983 – menace les usagers du métro.
Un exercice de transparence troqué contre un courrier de sept pages
Reste que la grande opération transparence, demandée par près d’un tiers des élus métropolitains, n’aura pas lieu. Après avoir, comme en 2011 et en 2017, confié – avec 88 % des voix ! – la concession de service public des transports métropolitains à Ilévia‐Kéolis, seul concurrent en lice, la majorité des conseillers communautaires s’est prononcée, vendredi 18 octobre, contre le lancement de cette “commission d’enquête”.

Cent‐vingt‐cinq conseillers communautaires ont estimé, comme exprimé par la voix du vice‐président en charge des …

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Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

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Par Matthieu Slisse et Yves Adaken