Après un appel d’offres, elle avait été chargée d’accompagner les habitants Roms de la prairie de Mauves à Nantes suite au démantèlement de leurs bidonvilles prévus par Nantes métropole. Finalement, l’association Coallia fait machine arrière en raison d’un « incident juridique sur son offre ».
Un couac administratif ou une façon de se retirer l’air de rien d’un chantier trop épineux ? Une chose est sûre : le démantèlement des bidonvilles de la prairie de Mauves prend déjà du retard. Nantes métropole a en effet annoncé ce mardi 3 décembre, par communiqué de presse, que l’association en charge du pilotage du projet, Coallia, renonçait à sa mission. Raison invoquée : « un incident juridique ».
Pour rappel, le site de la prairie de Mauves, à l’est de l’agglomération, accueille au pied de la déchèterie et sur ses anciens terrains, le plus grand bidonville de France métropolitaine. Un petit millier de personnes s’y sont installées depuis 2018. Un camp de Roms constitué de sept bidonvilles, où 30 à 40 % de la population est mineure. En lieu et place, la Métropole veut y installer son nouveau « pôle d’écologie urbaine », soit un agrandissement de la déchèterie attenante. Elle entend démanteler le bidonville d’ici quatre ans et prévoit un important plan d’accompagnement afin de reloger ceux qui le veulent. Une opération complexe et ultra‐sensible.