Dans son rapport sur les finances de la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire, la Chambre régionale des comptes pointe des avantages en nature illégaux dont ont bénéficié vice-présidents et hauts cadres depuis de nombreuses années.
Les rapports des Chambres régionales des comptes (CRC) sont à Mediacités ce que le Journal officiel est aux juristes : une mine d’informations. Celui consacré aux finances de la communauté d’agglomération de Saint‐Nazaire (CARENE), rendu public ce 5 février, en est un nouveau témoignage.
S’ils jugent la situation financière de l’agglomération « satisfaisante », les magistrats financiers ne manquent pas de relever quelques dérives. Et non des moindres ! Leur principal grief concerne les charges de fonctionnement (en augmentation de 27 % entre 2019 et 2023), et plus particulièrement les dépenses de personnel (+43 % sur cette même période). Les heures supplémentaires payées, par exemple, sont passées de 250 000 euros en 2019 à 400 000 euros en 2023.
L’École des Beaux‐Arts de Nantes‐Saint‐Nazaire est également épinglée par la Chambre pour ses coûts exponentiels. Non seulement la CARENE a assumé les travaux d’aménagement du site nazairien, mais sa contribution au financement de l’ensemble de l’École a été multipliée par 15 en cinq ans.