Chaufferie Californie : vers une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui

Entre Rezé et Bouguenais, la construction de la partie bois de la centrale thermique doit démarrer lundi 18 juin. Au grand dam des habitants qui s’y opposent et dont les préoccupations - pollution de l’air ou exploitation forestière - recoupent celles de certains spécialistes de l’environnement

Chaufferie Californie
Manifestations du collectif d'habitants contre la chaufferie bois / Photo: Creative Commons

Le collectif opposé à la centrale thermique de la Californie s’apprête à frapper un grand coup. Si les travaux de la tranche bois de la chaufferie démarrent comme prévu le 18 juin prochain, ils iront déposer plainte le samedi suivant pour « mise en danger de la vie d’autrui », à l’encontre de Nantes métropole. « Elle sera sans doute classée sans suite, mais nous souhaitons laisser une trace », confie Stanislas, l’un des membres du collectif. Si dans dix ou quinze ans, on s’aperçoit que c’était une grave erreur, on ne pourra pas dire que nous n’avions pas lancé l’alerte… »              

Construite en 2016 sur un terrain de Nantes métropole situé à cheval entre Rezé et Bouguenais, cette centrale comprend aujourd’hui deux chaufferies au gaz dont une de cogénération produisant de l’électricité. Les travaux qui démarrent permettront d’en construire une supplémentaire, conçue pour brûler plus de 9 000 tonnes de bois par an. Cet équipement viendra alimenter le réseau de chaleur « Centre Loire » de Nantes métropole qui fonctionne déjà grâce à la chaufferie de Malakoff. Celle de la Californie desservira en chauffage et eau chaude sanitaire la partie Centre Ouest de l’île de Nantes et les territoires situés au sud de la Loire, notamment le CHU Saint‐Jacques et la future ZAC de Pirmil les Isles. 

« Un vrai déni de démocratie ! »

Stanislas est l’un des premiers à avoir découvert, au printemps 2016, le lancement du chantier, situé rue de la Californie. « J’ai été intrigué par un ballet de bulldozers et je suis allé consulter le permis de construire à la mairie, ce que je ne fais jamais, raconte‐t‐il. J’en en parlé aux copains du quartier et c’est parti comme une traînée de poudre ! ». Ce qui attise leur colère ? Une enquête publique éclair (réalisée du 29 mars au 28 avril 2016) et des travaux qui démarrent dans la foulée, sans que les riverains en aient été préalablement informés. « Un vrai déni de démocratie ! », tempête‐t‐il.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 10 minutes

Favorite

Par Florence Pagneux

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes