Lyon, Lille : même combat ? Comme la capitale du Nord, celle des Gaules – 500 000 habitants, neuf arrondissements – est à l’étroit dans ses frontières communales. La fusion avec Villeurbanne (147 000 habitants) revient dans le débat à intervalles réguliers depuis… 1852. Quand, il n’est pas question de faire d’Oullins (26 000 habitants) le dixième arrondissement. Un projet aussi vite évoqué, lors des dernières municipales, qu’oublié.
Et pourtant ! Malgré les guéguerres de clochers, l’agglomération lyonnaise se réorganise en profondeur. Depuis janvier 2015, sa communauté urbaine s’est transformée en métropole. Comme la MEL (Métropole européenne de Lille) ? Pas vraiment : la loi a créé une entité spécifique au Grand Lyon. Celui‐ci a absorbé sur son territoire les compétences du département, des collèges à la gestion des prestations sociales en passant par les sapeurs‐pompiers.
Contrairement à sa cousine lilloise, la métropole lyonnaise est ainsi devenue une collectivité à part entière. Conséquence : ses représentants seront, à partir de 2020, élus au suffrage universel direct. Comment ? Le préfet a découpé le Grand Lyon en 14 circonscriptions dotées de plus ou moins de conseillers métropolitains en fonction de leur population. Dans chacune d’elles, un scrutin de liste (semblable à celui des communes de plus de 1000 habitants) sera organisé. En clair : le même jour, un électeur de Lyon, de Vénissieux ou de Saint-Cyr-au-Mont‑d’Or, déposera dans une urne un bulletin pour choisir les conseillers municipaux de sa commune et un autre bulletin, dans une autre urne, pour les conseillers métropolitains de sa circonscription, qui siégeront au Grand Lyon.
Ces derniers gagneront en visibilité et en légitimité. Rien de plus logique alors …