Un an de bataille pour 265 euros par mois. Chez les Rigaud, la décision de justice sonne comme une première victoire. Cette famille d’Irigny, au sud de Lyon, a obtenu devant un tribunal ce que la métropole de Lyon lui refusait : la reconnaissance de ses droits liés au handicap de la petite Lili, neuf ans, porteuse d’une trisomie 21. Ce jugement lève le voile sur les dysfonctionnements de l’aide aux familles d’enfants handicapés, gérée, dans l’agglomération lyonnaise, par la Métropole. C’est aussi l’aboutissement d’un parcours du combattant.
Lili bénéficie depuis sa naissance de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) d’un montant de 130,51 euros par mois. À ce forfait de base peuvent s’ajouter divers compléments, notamment pour les parents obligés de travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper de leur enfant. C’est le cas du père de Lili, Florian Rigaud. En théorie, la nécessité pour un parent de passer à 80% déclenche le versement du “complément n°2 à l’AEEH” d’un montant de 265 euros. En théorie.
Dans le détail, l’attribution de cette aide supplémentaire répond à des critères précis. Ainsi, si l’enfant est pris en charge plus de 35 heures par semaine dans un établissement spécialisé, ou placé en internat, la famille ne peut pas en bénéficier. Les situations individuelles sont analysées par deux services de la métropole de Lyon chargés des questions liées au handicap : la MDMPH et la CDAPH
Sigles en pagaille
L’aide financière destinée aux enfants handicapés (AEEH) est versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF), mais les dossiers sont gérés par la Maison …