Il faut toujours lire les petites lignes. Tout au bas d’un communiqué au titre anodin « Lille Métropole, terre de design et d’opportunités immobilières », daté du 13 mars, la MEL lâche une information d’importance : « La cession du Metropolitan Square, site historique de la Métropole Européenne de Lille, a été menée avec succès, avec l’attribution au groupement BNP Paribas Real Estate et Vinci Immobilier ». Une formulation compliquée mais limpide dans l’intention : Damien Castelain, président de la structure intercommunale, impose son choix à Martine Aubry quant au devenir de ce terrain d’exception, situé en quasi‐totalité sur le territoire de Lille.
L’argent comme seul critère de choix ?
Lors du dernier conseil de la MEL en décembre, la maire de Lille avait lancé un avertissement : le projet urbain de Vinci, qu’elle avait découvert le 30 novembre au cours d’un jury, était trop dense et ne correspondait pas à sa vision de la ville durable. Dans une motion, le groupe socialiste de l’assemblée demandait donc à la Métropole de surseoir à la décision, le temps que les groupements en lice (où l’on trouve les sociétés Icade, Altarea et Vilogia) livrent de nouvelles propositions, « plus abouties en termes d’urbanisme et d’organisation des espaces ». Avec cette phrase particulièrement sévère : « Il apparaît que le seul critère de rentabilité préside au choix du cessionnaire ».
Dans le viseur : les 95 millions d’euros que Vinci Immobilier et ses associés sont prêts à payer pour disposer du « Metropolitan square » et y réaliser un programme de …