Climat : un procès‐tribune pour les décrocheurs du portrait de Macron
Pour les écologistes, la rentrée a commencé au palais de justice. Lundi 2 septembre, Fanny Delahalle et Pierre Goinvic, deux militants d’Action non‐violente‐COP21, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Lyon pour « vol en réunion ». Leur délit : avoir décroché, le 21 février dernier, le portrait officiel d’Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement pour protester contre son inaction face au réchauffement climatique.
Dès le matin, près de 250 militants se sont installés place Guichard, transformant l’audience en un « forum citoyen », à grand renfort de pancartes, ateliers, fanfares et slogans. Le procès a également offert une tribune aux écologistes. Deux personnalités étaient en effet appelées à témoigner par la défense. Wolfgang Cramer, directeur de recherche au CNRS et contributeur au Giec, et l’ancienne ministre Cécile Duflot, aujourd’hui directrice d’Oxfam-France. Cette dernière a pointé la « responsabilité » du gouvernement français, dans son échec à protéger les Français du réchauffement climatique. « Je sais la capacité d’action d’un gouvernement, pour l’avoir vu de près, et je peux vous dire qu’il ne s’agit pas d’une incapacité mais d’un manque de volonté politique », a ‑t‐elle déclaré, comme le rapporte Libération qui a assisté à l’audience.
Le décrochage de la mairie du 2e arrondissement de Lyon, réalisé le même jour qu’à Paris, Biarritz et Ustaritz, avait marqué le début d’une …