Bertrand vole au secours de Charb
Qui est Charlie en 2017 ? La question se pose après l’annulation de la lecture‐spectacle du livre de Charb, Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes, qui devait être jouée le 21 mars à l’Antre 2, une salle de l’université Lille 2.
Interrogé par La Voix du Nord, le président de l’université, Xavier Vandendriessche, manifestement très « emmerdé », justifie sa décision par crainte des « débordements ». Une explication qui irrite le metteur en scène lillois du spectacle, Gérald Dumont, et Marika Bret, la DRH de Charlie Hebdo, car le texte a déjà été présenté une quinzaine de fois en public, rappelle 20 minutes. Dans une lettre ouverte à plusieurs élus et responsables culturels, ils dénoncent un climat de « censure sécuritaire ». De quoi enflammer les réseaux sociaux au niveau national d’autant que le spectacle a parallèlement été refusé par deux salles du Festival off d’Avignon, observe Le Parisien. Si, dans la presse, on ne relève pas de réaction de Martine Aubry, Xavier Bertrand s’est dit « prêt à mettre à disposition une des salles appartenant à la Région ». Mais l’affaire a également révélé un malaise au sein des associations anti‐racistes, souligne Le Figaro. « La Maison régionale de l’environnement et des solidarités (MRES) de Lille qui devait accueillir le spectacle le 2 mai, a aussi décidé d’annuler », raconte le quotidien. En effet, selon le directeur de la MRES, « la LDH et le MRAP n’ont pas soutenu la tenue d’un tel rendez‐vous ». Position qui a amené la Ligue des Droits de l’Homme à désavouer sa section lilloise.
Les universités lilloises fusionnent
« C’est une petite révolution » qui a eu lieu la semaine dernière, selon 20 minutes. Les conseils d’administration des trois universités lilloises ont en effet décidé de fusionner. « Finis Lille‑1, Lille‑2 et Lille‑3. À partir du 1er janvier 2018, on dira simplement université de Lille » précise le site d’infos lillois. Le nouvel ensemble comptera près de 70 000 étudiants et se positionnera au deuxième rang français derrière Aix‐Méditerranée. De quoi améliorer sa « visibilité internationale » et lui permettre de « répondre aux grands appels d’offres en matière de recherche », explique La Voix du Nord. A condition toutefois d’améliorer aussi « l’excellence » de ce nouveau grand pôle universitaire. C’est tout l’enjeu de la gouvernance commune qui sera mise en place. La Voix du Nord rappelle que ce mariage est issu « d’un long processus de fiançailles qui ne s’est pas toujours déroulé sans heurts ». Et 20 minutes relève la « plus grande réticence du côté de Lille‑2 » qui ne s’est prononcée pour la fusion que par 21 votes contre 12. L’université lilloise a d’ailleurs payé sa petite taille et ses problèmes de gouvernance par quatre échecs pour décrocher le label Idex – et la manne financière qui va avec. Elle a dû se contenter du label I‑Site moins rémunérateur, en tout cas d’après Le Monde qui évoque un financement supplémentaire de 15 millions d’euros par an quand La Voix du Nord parle d’un potentiel de 500 millions d’euros.
Bonduelle veut une forêt urbaine à Lille
« Le manque d’espaces verts est sans doute le plus grand reproche que nous font ceux qui ne sont pas de la région ». Cité par l’AFP, Bruno Bonduelle, fondateur du groupe éponyme, peste contre le manque de parcs urbains dans la métropole européenne de Lille. « C’est dramatique pour attirer les familles et les entreprises » ajoute l’ancien président de la Chambre de Commerce et d’industrie. Dans une interview accordée le 1er janvier à La Voix du Nord, il milite d’ailleurs pour planter une grande forêt urbaine entre Marcq‐en‐Baroeul et la Belgique. Avec 25 m² d’espaces verts par habitant contre 48 m² en moyenne pour les 50 plus grandes villes de France, la métropole du Nord se traîne en effet en queue du classement des villes vertes. Lille tente pourtant de rattraper son retard puisque ce chiffre était de 15 m² en 1994. En décembre, la MEL a lancé un plan pour aménager 500 ha supplémentaires d’espaces naturels, rappelle l’AFP. Et elle affiche sa volonté d’utiliser pour cela les nombreuses friches industrielles. « Pour chacune d’elles, c’est à chaque fois 20 ou 25 hectares » qui peuvent être regagnés en espace vert, note Damien Castelain, le président de la MEL.
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