« Rififi chez les marcheurs ». Le titre d’une nouvelle série ? Non, plutôt le résultat de vives tensions au sein de La République En Marche (LREM). Le mouvement d’Emmanuel Macron a de plus en plus de peine à cacher ses divisions un peu partout en France. Le 16 novembre, la fracture sera officialisée à Lille par le premier rendez‐vous national du think‐tank (groupe de réflexion, ndlr) « les Marcheurs libres », l’association qui rassemble les adhérents LREM inquiets, expliquent‐ils, de voir « le parti sombrer dans de mauvaises pratiques ».
LREM est un peu en train de découvrir ce que le PS a vécu avec les Frondeurs… Et ce n’est pas un hasard si cette première réunion se déroule à Lille, et non à Bordeaux ou Courbevoie où la contestation se fait forte. Sur près de 400 Marcheurs libres recensés en France via Telegram, le réseau social fétiche de LREM, près de 120 sont en effet situés dans le département du Nord.
Dans le Nord, l’embrasement a démarré lors des législatives 2017, autour de la personne de Christophe Itier qui a cristallisé nombre d’animosités. Sonné après sa défaite improbable sur la 1ere circonscription de Lille face à l’Insoumis Adrien Quatennens (avec 43 voix d’écart), le Haut‐commissaire à l’Economie sociale et solidaire décide finalement de se relancer en visant le Beffroi de Lille. Mais après quelques mois de campagne, sans doute conscient de l’ampleur des difficultés, il jette l’éponge en novembre 2018 et passe le relais à Violette Spillebout.
Depuis, la guerre fait rage de plus belle en coulisses. La députée Valérie Petit, qui bataille alors pour obtenir l’investiture LREM à Lille, accuse