Guy de Kerimel, 68 ans, a été nommé ce jeudi nouvel archevêque du diocèse de Toulouse. Il va succéder à Monseigneur Robert Le Gall, en place depuis septembre 2005. La « messe d’installation » du nouvel arrivant devrait être célébrée le 30 janvier à la cathédrale Saint‐Étienne de Toulouse.
En provenance du diocèse de Grenoble‐Vienne dont il était l’évêque depuis 2006, Guy de Kerimel va prendre sa charge épiscopale dans un contexte marqué par la publication, le 5 octobre dernier, du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) en France. Un document, réalisé sous l’égide de Jean‐Marc Sauvé, qui, de par l’ampleur des faits de pédocriminalité révélés, a été un tremblement de terre pour l’institution et les fidèles. Après l’annonce du départ de monseigneur Le Gall en février dernier, et dans ce contexte pesant considéré par beaucoup comme un tournant pour l’Église de France, la nomination de ce nouvel archevêque était donc attendue avec intérêt par les catholiques toulousains.
A priori, elle ne devrait pas ravir les plus traditionnalistes d’entre eux. En novembre dernier, le site très conservateur Riposte catholique – se présentant comme un « portail de réinformation 2.0 » – le désignait comme un « évêque de gestion du déclin », lui reprochant notamment de « rabâcher » son intérêt pour une église « synodale et ouverte ». C’est précisément ce qu’attendent les « cathos de gauche » toulousains (à lire dans un article à paraître bientôt sur Mediacités). En septembre dernier, il s’est affronté à des pratiquants de son diocèse, leur reprochant dans un communiqué de pr …