Mettre en oeuvre le plan climat air‐énergie et viser la neutralité carbone
Promesse en partie appliquée
Promesse de Damien Castelain
Liste majoritaire à la métropole de Lille
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Liste majoritaire à la métropole de Lille
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L’analyse de Mediacités
Mis à jour le 14/09/2023
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Mais comment les élus comptent ils agir concrètement ? Ça, le PCAET ne le détaille pas encore. Quarante-deux projets sont à l’étude, certains plus précis que d’autres. En bref, ce plan prévoit la rénovation thermique de 8 200 habitations, mais aussi une « stratégie sur l’économie circulaire », ou encore « une stratégie sur la nature en ville ».
Difficile alors de considérer qu’une telle promesse puisse être tenue. D’autant plus que la Métropole européenne de Lille voit large en s’imposant des objectifs qui dépassent de 24 ans la date limite du mandat.
Mise à jour le 12/09/2023
Si la MEL a effectivement adopté en février 2021 son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) - dont l'ambition est d’atteindre la neutralité carbone en 2050 - les modalités concrètes de son application sont beaucoup plus imprécises.
À la place d’une feuille de route détaillant les mesures à prendre pour parvenir à cet objectif, la majorité métropolitaine a préféré définir des grandes orientations. Il s’agit d’une trajectoire de « réduction des émissions de polluants atmosphériques, notamment dans les secteurs du transport routier, de l'industrie, du résidentiel et du tertiaire ».
Nous notons cette promesse « en cours d’évaluation » puisqu’il faudra attendre dans un premier temps 2030 pour savoir si l’objectif intermédiaire de réduction de 45 % des émissions de gaz à effet de serre dans la MEL sera atteint ; et dans un second temps 2050 afin de vérifier si ce PCAET est parvenu à « amener la métropole vers la neutralité carbone ». Relevons au passage que ces dates-butoir excèdent respectivement de quatre et vingt-six ans, les limites du mandat de Damien Castelain qui se clôturera en 2026.
Nous pouvons néanmoins déjà remarquer que la trajectoire n’est pour le moment pas à la réduction. À titre d’exemple emblématique, la mise en place de la zone à faible émission (ZFE) métropolitaine (c’est-à-dire la restriction - voire l’interdiction - de certaines voies routières à la circulation des véhicules les plus polluants) a été repoussée à début 2025, soit la date limite fixée par la loi Climat et Résilience. Le transport - notamment automobile et routier - représente 45 % des émissions de gaz à effets de serre de la MEL.