Le Conseil municipal du 9 octobre 2020 a voté l’installation de cinquante caméras de vidéosurveillance à Lille à l’automne 2021. Le montant avancé par le Conseil municipal est estimé à deux millions d'euros.
La transformation se précise. Cinquante caméras de vidéosurveillance, dont dix mobiles, seront mises en place dans les quartiers de Masséna - Solférino, sur la place Reignaux et ses abords, et à la Briqueterie, à Saint-Maurice Pellevoisin. Elles viendront compléter les huit caméras déjà présentes sur le sol lillois depuis 2016, aux alentours de la rue de Jules-Guesde, à Wazemmes. D’autres caméras sont aussi implantées à Hellemmes et à Lomme. La décision,
votée lors du conseil municipal du 9 octobre 2020
entend « répondre aux attentes des habitants de tous les quartiers », « dissuader le passage à l’acte de délinquants potentiels », et faciliter les interventions des forces de l'ordre et les enquêtes judiciaires.
Mises en service à l’automne 2021, les caméras seront contrôlées par un nouveau centre de supervision urbain (CSU), qui verra le jour courant 2021, après l’installation des premiers appareils. Il sera
construit dans un ancien hôtel de police, rénové pour l’occasion. D’autres dispositifs de vidéosurveillance seront implantés au même moment, dans les rues du centre-ville, aux abords des sorties de métro les plus fréquentées, et dans les quartiers de Moulins, Wazemmes, Fives et Lille-Sud.
Une mise en service estimée à deux millions d’euros
Le coût total de ces installations et de la création du CSU est estimé, selon la décision du Conseil municipal, à deux millions d’euros. La mairie précise, sans trancher, qu’elle pourra faire appel à des aides de la Métropole européenne de Lille (MEL) ou de l’État.
Entre 2018 et 2019, la MEL avait financé des projets similaires. Le Schéma directeur métropolitain de vidéo surveillance urbaine,
voté le 19 octobre 2017, plafonne les aides à 100 000 euros pour les projets de création et d’extension, et à 50 000 euros pour les renouvellements. Ainsi la ville de Lesquin a pu
bénéficier d’une aide de près de 82 000 euros en 2019. La même année, Villeneuve-d’Ascq a obtenu une subvention de 100 000 euros.
Lors des élections municipales de 2020, Martine Aubry avait promis l’installation de caméras fixes dans les secteurs « à risque permanent », et de caméras temporaires dans les zones « à risque ponctuel ». La création d’un « comité d’éthique encadrant l’usage de la vidéoprotection », non abordée lors du conseil municipal du 9 octobre 2020, figure aussi dans son programme.
Brianne Cousin