Bus, trams et TER gratuits le week-end dans la métropole nantaise à partir du 24 avril. Promesse électorale de Johanna Rolland, cette mesure concernera l’ensemble des transports de la métropole, ainsi que 5 000 places de parkings-relais.
Bonne nouvelle pour les adeptes des transports nantais ! À partir du samedi 24 avril,,
les transports en commun de la métropole seront gratuits le week-end. La mesure, votée lors du conseil métropolitain du 9 avril, concernera les transports de l’ensemble de la métropole et le réseau Tan. La navette aéroport et le service covoit-Tan, quant à eux, resteront payants. Enfin, près de 5 000 places des parkings-relais seront, elles aussi, gratuites, après validation du titre de transport (qui n’entraînera pas de paiement) sur le réseau Tan.
Pour compenser une potentielle hausse de fréquentation, le réseau sera renforcé à partir du 4 septembre. Selon Bertrand Affilé, vice-président de la Métropole et porteur du projet, inutile d’enclencher ce renfort plus tôt. Le réseau de transport Tan souffre d’une forte baisse de fréquentation, estimée à 30% en mars dernier. Et cette chute du nombre de passagers ne date pas d’hier. Les usagers
désertent le réseau depuis un an, en raison de la crise sanitaire.
Une gratuité qui coûte cher à la Métropole
Promesse métropolitaine de Johanna Rolland, la mesure ne devait initialement prendre effet qu’à la rentrée de septembre. Mais la présidente de la Métropole a estimé qu’il serait d’en avancer la mise en oeuvre. « Il est clair que dans la période, donner un coup de pouce au pouvoir d’achat [...] et faciliter le transport de tous est une bonne nouvelle pour les habitants », a-t-elle soutenu lors du conseil de Nantes métropole de ce vendredi 9 avril.
Un réseau gratuit le week-end, oui, mais à quel prix ? Cette mesure devrait
coûter 5 millions d’euros en 2021, puis près de 9,5 millions d’euros par an. Un coût qui irrite l’opposition. « J’ai l’impression d’être dans retour vers le futur, s’est insurgée l’élue Laurence Garnier. Chaque année au mois d’avril, traditionnellement, nous votions une hausse des tarifs des transports en commun ». Le groupe Mieux Vivre Ensemble à Nantes, dont elle fait partie, a d’ailleurs refusé de voter la délibération. « Rien n’est gratuit », conclu-t-elle, ajoutant qu’un « tarif social aurait eu plus de sens. » Même argumentaire du côté du groupe LREM, qui a lui aussi voté contre.