Le candidat LR à la mairie de Lille, Marc-Philippe Daubresse, tente de convaincre commerçants, artisans et entrepreneurs de la métropole de venir s’inscrire sur les listes électorales à Lille.
Marc‐Philippe Daubresse aurait‐il trouvé la solution miracle pour grappiller quelques centaines de voix aux élections municipales de mars prochain ? On savait que le candidat Les Républicains misait beaucoup sur les commerçants lillois pour s’assurer d’une présence au second tour. Promesses de revoir le plan de circulation du centre‐ville, d’instaurer le stationnement gratuit entre midi et 15 heures, de diviser par deux le coût des terrasses … Depuis quelques jours, il passe à la vitesse supérieure et n’hésite pas à mobiliser ses militants pour une drôle de prospection.
C’est une nouveauté de ces municipales : depuis le 1er janvier, la loi permet aux gérants, et aux associés majoritaires (ou unique) d’une société de s’inscrire sur les listes électorales de la ville où est basé leur entreprise. Ils rejoignent les artisans, commerçants, professions libérales, déjà autorisés à voter dans la ville où ils travaillent à condition d’y payer des impôts.
Depuis quelques jours, les militants de Daubresse font le tour des popotes pour inciter commerçants et gérants de société à s’inscrire sur les listes électorales de Lille. Et pour s’assurer du changement, les équipes récoltent elles‐mêmes les pièces justificatives nécessaires à la démarche et se rendent en mairie pour effectuer la modification. « Ils n’ont pas le temps de le faire, alors on les décharge de ce poids », explique Louis Delemer, le directeur adjoint de la campagne. Belle attention.
Les équipes de Daubresse s’enorgueillissent d’avoir déjà effectué le changement de liste de 150 commerçants sur les 3 000 que compte la ville. « Beaucoup ne vivent pas à Lille » constate Marc‐Philippe Daubresse… qui en sait quelque chose. Candidat à Lille, il habite à Lambersart où il est toujours conseiller municipal. « Je n’ai pas d’objectif chiffré mais convaincre 500 personnes de changer de liste serait toujours bon à prendre », explique benoîtement le candidat LR qui confesse vouloir intensifier cette stratégie jusqu’au 7 février 2020, date limite pour s’inscrire sur les listes électorales. « D’autant que le conjoint du commerçant peut lui aussi voter », s’empresse-t-il d’ajouter.
Et tant pis si l’opération de transhumance électorale n’obtient que peu de résultats. Séduire les commerçants a toujours du bon. A ce sujet, le guide du parfait petit candidat est limpide : « Un commerçant qui vote c’est bien, un commerçant qui parle c’est mieux ».
Clara de Beaujon (ESJ de Lille)
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