Sur les 61 noms présentés par la candidate LREM à l'élection municipale de Lille, sept sont estampillés « Mouvement démocrate », le parti créé par François Bayrou en 2007.
« Franchement, ils peuvent s’estimer heureux… » Réflexion captée à la volée dans la bouche d’un colistier LREM de Violette Spillebout à propos de la place accordée aux candidats MoDem. Sur les 61 noms présentés par la candidate, sept sont estampillés « Mouvement démocrate », le parti créé par François Bayrou en 2007. « Plus de 10 % de la liste ! », s’étrangle un Marcheur, incrédule devant la dixième place accordée à l’inconnu Louis‐Dominique Laugier, 74 ans, peu présent sur le terrain pour battre campagne. Et notre grincheux de poser la question : « Dites‐moi ce que pèse réellement le Modem à Lille ? » Difficile de lui répondre : la dernière fois que le Modem s’est présenté seul à une élection à Lille, c’était… aux présidentielle de 2012. François Bayrou avait alors recueilli 8,25 %.
Un logo du Modem très convoité
Au risque de faire tousser quelques Marcheurs, comme ce fut le cas lors de la constitution du premier « gouvernement Macron » en juin 2017 (3 Modem sur 18 ministres), Violette Spillebout s’est donc montrée très accueillante avec les bayrouistes. Pourquoi donc ? Première explication : « Dans une ville où la droite est plutôt centriste, Violette voulait le logo pour crédibiliser sa candidature », décrypte un proche. Avant de rappeler, chafouin : « N’oubliez pas que les négociations ont eu lieu avant que Thierry Pauchet ne rallie Marc‐Philippe Daubresse ». Comprendre : le Modem pouvait faire monter les enchères en menaçant de rejoindre Thierry Pauchet, représentant d’une droite bon teint modemo‐compatible. Un argument balayé par Vanessa Duhamel, désignée cheffe de file du MoDem à Lille en septembre dernier, aujourd’hui cinquième sur la liste de Violette Spillebout. « Nous sommes …