Les travaux du futur quartier général de la marque de prêt à porter des Mulliez devaient commencer au printemps. Ils sont gelés le temps de réexaminer les besoins à la lumière de la crise du coronavirus.
On tombe la veste et on réfléchit : Kiabi suspend la réalisation de son nouveau siège mondial, dont la construction devait débuter ce printemps à Lezennes, à la limite de Villeneuve d’Ascq, sur un terrain acheté à la Mel, près du centre commercial Heron. Un projet de gros calibre : 20 000 mètres carrés de bureaux sur quatre étages, un rez‐de‐chaussée « vitrine » de 7 000 mètres carrés, un restaurant de 2 000 mètres carrés, une agora, une crèche, un parking de 1 000 places. Coût estimé : 72 millions d’euros. On comprend qu’un tel investissement soit soupesé, au sortir d’une crise sanitaire qui a vu tous les magasins de l’enseigne fermés pendant deux mois. « Heureusement le groupe était en bonne forme avant l’apparition du coronavirus mais les pertes de recettes n’en sont pas moins sévères, indique Philippe Watel, directeur des grands projets chez Etixia, la foncière de Kiabi, chargée de l’opération nouveau siège. Nous devons les calculer précisément et observer comment l’activité redémarre. »
La pandémie a aussi modifié la donne en termes d’organisation du travail. A l’origine, Kiabi prévoyait de rassembler les 900 salariés de ses services centraux sur 16 000 mètres carrés, le reste des surfaces de bureaux étant proposé à la location à d’autres entreprises. Après avoir expérimenté le télétravail pendant le confinement, le groupe pourrait se contenter de 70 ou 60 % des 20 000 mètres carrés prévus. « Nous réexaminons avec des experts la taille des espaces et leur aménagement », indique Philippe Watel. Le leader …