La biotech lilloise, créée pour trouver un médicament contre la Nash, va supprimer 80 postes sur 200. Après l'échec de sa molécule, l'élafibranor, lors des essais cliniques, elle mise sur deux programmes plus modestes pour rebondir.
C’est l’heure de la facture pour les salariés de Genfit. La biotech lilloise a annoncé mercredi qu’elle allait supprimer 80 postes dans le monde, afin de ramener ses effectifs à 120 personnes contre 200 auparavant. Cette décision fait suite à l’annonce, le 12 mai, de l’échec de son médicament, l’élafibranor, contre la Nash, également appelée « maladie du foie gras ». Un échec qui n’a fait que confirmer une longue liste d’essais décevants et une gestion pour le moins cahotique, comme Mediacités a pu le raconter.
https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/05/22/genfit-la-figure-de-proue-des-biotechs-nordistes-prend-leau/
La restructuration a en fait déjà commencé puisque quarante « départs naturels », intervenus depuis, n’ont pas été remplacés, selon Les Echos. Quarante nouvelles suppressions de postes doivent s’y ajouter. « Les locaux devenus trop grands seront sous‐loués pour partie », précise le quotidien économique.
Avec cette mesure, Genfit entend réduire sa consommation de cash, pour la faire passer d’un rythme actuel de 110 millions d’euros par an à 45 millions en 2022. L’entreprise peut toutefois compter sur une trésorerie encore abondante de 226 millions d’euros au 30 juin. Il est vrai qu’elle a réussi à lever plus de 330 millions d’euros en faisant miroiter aux investisseurs les perspectives du marché du …