Contesté par plus de 500 personnes, le projet de construction de 480 logements dans le secteur Jappe-Geslot a joué un rôle dans la victoire de la liste d'union des gauches menée par l'insoumis, Patrick Proisy. Mais c'est lui qui doit désormais gérer cette "patate chaude".
Faches‐Thumesnil, plus grande ville française dirigée par un maire insoumis. Et si cette commune de 17 800 habitants, arrachée à 247 voix près, devait sa singularité à la polémique sur un projet immobilier de l’ancienne majorité divers droite ? La centaine de membres de l’association « des riverains des rues La Fontaine, Racine, Jean‐Jaurès et de la Jappe » sont en tout cas persuadés d’avoir contribué à faire la différence. Leur pétition « Stop au projet d’urbanisation massive Jappe‐Geslot », a réuni 550 signatures. Soit plus de deux fois la marge victorieuse de la liste d’union des gauches menée par Patrick Proisy.
Cher à Nicolas Lebas, maire emblématique de la ville pendant 18 ans avant de passer la main à Nicolas Mazurier en décembre dernier, le projet n’a pas été un problème pour les riverains pendant longtemps. La première version qui circule entre 2012 et 2019, prévoyant 400 logements, mais également des jardins, sur 5,4 hectares, ne les inquiète pas. Tout change avec la présentation d’une nouvelle mouture en mars 2019. Celle‐ci compte 80 logements de plus. Et surtout, « les immeubles initialement prévus à 40 mètres de nos jardins se retrouvaient tout d’un coup à 5 mètres », explique Matthieu Nowak, président de l’association. De quoi boucher non seulement la vue des riverains mais …