Malgré une rénovation urbaine ambitieuse dans les années 2000, l’attractivité du quartier classé “prioritaire” s’est encore dégradée, selon un rapport de la Cour des comptes.
La Cour des comptes a rendu public mercredi 2 novembre un rapport sur les quartiers « Politiques de la ville », résultat d’une enquête de deux ans. Parmi ces 1 514 quartiers, où vivent 5,4 millions de personnes, elle s’est penchée sur huit d’entre eux, dont celui de la Bourgogne à Tourcoing.
Ce quartier limitrophe de la Belgique, qui compte 2 700 logements et plus de 7 000 habitants, cumule depuis longtemps les problèmes au point d’avoir bénéficié d’une rénovation ambitieuse, il y a plus de 20 ans, avant même la création de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Mais, « malgré les espoirs exprimés alors, cet investissement n’a pas suffi à donner au quartier un nouvel élan », estime la Cour des comptes.
Premier constat, l’objectif de mixité sociale est un échec : les habitants qui s’y installent sont souvent plus précaires que ceux déjà en place. A la Bourgogne, bien que les loyers HLM sont très bas, les moins pauvres refusent d’y vivre. Le bailleur social Vilogia l’indique sans ambages dans le rapport : « Bien qu’une attention particulière soit portée sur la recherche de prospects présentant un intérêt pour le quartier, environ 40 % des propositions de logement y sont refusées ». Résultat : « Les attributions ont pour effet de faire évoluer le quartier dans le sens inverse du rééquilibrage souhaité ».
Les magistrats de la Cour se sont également penchés sur les écoles. Malgré les efforts notables de l’Éducation nationale pour améliorer l’attractivité du collège du quartier, son taux d’occupation n’est que …