La liberté d’informer sur les évacuations de camps de migrants s’invite au tribunal de Lille

Expulsion Grande Synthe
Destruction d'une tente au couteau lors de l'expulsion d'un camp de migrants à Grande-Synthe le 29 décembre 2020. Photo : Louis Witter

Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

Favorite

Par Yves Adaken

Le tribunal administratif de Lille a rejeté, mardi 5 janvier, la demande de deux journalistes visant à enjoindre les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais de leur permettre de couvrir l'évacuation des campements de migrants sur le littoral des deux départements.

Le tribunal administratif de Lille a rejeté, mardi 5 janvier, la demande de deux journalistes indépendants visant à enjoindre les préfectures du Nord et du Pas‐de‐Calais de leur permettre de couvrir l’évacuation des campements de migrants sur le littoral des deux départements. La décision n’est pas vraiment surprenante, s’agissant d’une procédure en référé. Mais l’affaire met une nouvelle fois en lumière la très curieuse vision du droit à l’information par le gouvernement et ses représentants.

Les deux reporters, le photographe Louis Witter et le journaliste Simon Hamy, ont fait valoir à l’audience qu’à cinq reprises, les 29 et 30 décembre 2020, les forces de l’ordre leur ont interdit de pénétrer à l’intérieur des périmètres de sécurité instaurés autour des sites où de telles opérations avaient lieu, à Grande‐Synthe, Coquelle et Calais. Une interdiction de filmer et de photographier « faite verbalement et physiquement avec une main sur l’objectif de l’appareil » ont‐ils précisé au journal Le Monde, et qui constitue « une entrave à la liberté d’informer sans base légale », selon eux. Ils étaient soutenu par le Syndicat national des journalistes (SNJ) qui a « condamné ces pratiques d’obstruction et d’intimidation ». Mais ils ont aussi reconnu ne pas avoir pour projet de couvrir une nouvelle opération d’évacuation à court terme pour la bonne et simple raison qu’aucune n’est prévue.
La condition d’urgence n’est pas remplie
Sans se …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes