Mediacités a pu consulter l’avis du Secrétariat général pour l’investissement, une structure qui relève du Premier Ministre et qui suit les grands projets d’investissement. Le rapport est assorti de sérieuses réserves.
Le dossier permet d’espérer un « projet sérieux et bien construit »… mais il manque des évaluations et des précisions importantes. Telles sont, en substance, les conclusions de l’avis officiel rendu le 2 décembre dernier par les experts du Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) au sujet de la future Cité administrative de Lille, auquel Mediacités a eu accès. Un chantier urbain phare pour l’Etat comme pour la ville, annoncé en 2019 par le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, et censé aboutir en 2023.
Tous les Lillois connaissent le gigantesque bâtiment qui se dresse sur plus de vingt étages à quelques pas de la gare Lille Flandres, face au Grand Palais. La Cité administrative regroupe 27 500 m² de bureaux où travaillent plus d’un millier de fonctionnaires (services des impôts, du cadastre, etc.). Construite en deux tranches dans les années 1950 et 1960, elle a besoin de travaux de rénovation si importants que l’État juge impossible de les réaliser sur un site occupé. D’où le choix de construire une Cité administrative flambant neuve qui regrouperait de nouveaux services (la Dreal, le Cerema, le Rectorat) et 1 925 postes de travail, dans le secteur de la Porte des Postes.
Défini comme « déclassé » et « entouré de quartiers défavorisés », le quartier de la Porte des Postes est idéalement desservi par deux lignes de métro. La ville de Lille a …