Le tribunal administratif a examiné jeudi les requêtes déposées contre le résultat de la dernière élection municipale à Lille. Dans son avis, le rapporteur public plaide en faveur de la gagnante de juin. Tout comme les décisions de la Commission nationale des comptes de campagne.
En juin, Martine Aubry n’avait dû sa victoire aux municipales qu’à 227 voix de plus que Stéphane Baly. Un écart si faible qu’il permettait au rival écolo, ainsi qu’à Violette Spillebout, l’autre candidate (LREM) présente au second tour, d’espérer l’annulation du scrutin. Mais les trois recours déposés au Tribunal administratif de Lille – examiné lors d’une audience jeudi 18 février -, semblent bien mal engagés. Comme l’annonçait France 3, le rapporteur public suggère en effet de les rejeter. Or cet avis – consultatif – est généralement suivi par le juge. La décision du tribunal est attendue dans les quinze jours.
Le premier argument développé par les adversaires de Martine Aubry vise des signatures d’électeurs différentes sur les registres entre le premier et le second tour. Si ces divergences ne sont pas forcément un signe de fraude, elles induisent un doute sur l’électeur, et conduisent le juge à retrancher une voix. Produire 227 signatures douteuses permettrait ainsi d’invalider l’élection lilloise. Problème, en raisons des contraintes liées à la Covid‐19, l’équipe Baly n’a pu étudier que 70 registres sur 130 tandis que l’équipe Spillebout s’est limitée aux listes de 29 bureaux. Les écologistes affirment avoir relevé 350 signatures suspectes. Mais un certain nombre …