Face à un mal être grandissant au sein du SDIS 59, une partie des pompiers, emmenés par une intersyndicale, s’est mise en grève. Ils réclament plus d’effectifs, une augmentation des salaires pour les jeunes recrues et dénoncent des conditions de travail dégradées.
Une intersyndicale, composée de la CGT, de SUD, de FO et du SNSPP‐PATS, a organisé ce jeudi 27 mai à Lille une assemblée générale qui a réuni 150 pompiers. Une grève illimitée a été votée. Parmi les sujets de contestation : un manque d’effectif évalué à une centaine de pompiers ; des salaires peu élevées pour les jeunes recrues, une dégradation du service public et une forte souffrance au travail documentée il y a un mois dans une enquête de Mediacités.
Suite à la parution de cet article, les organisations syndicales ont réalisé un sondage pour tenter de mieux identifier la situation. « Notre employeur ne mène aucune étude sur les risques psychosociaux, regrette Yaël Lecras, président du SNSPP‐PATS du Nord (Syndicat national des sapeurs‐pompiers professionnels et des personnels administratifs techniques et spécialisés). Nous n’avons aucun diagnostic de référence. Nos chiffres sont peut‐être discutables, mais ils ont le mérite de mettre en lumière une situation alarmante. »
Trois pompiers sur quatre ressentent un mal‐être
Le questionnaire a été envoyé à 2 200 agents (sapeurs‐pompiers professionnels, personnels administratifs, techniques et spécialisés et contractuels). 30 % d’entre eux ont répondu. « On ne s’attendait pas à autant de réponses, confie Quentin De Veylder, secrétaire général CGT. Le but de ce sondage est de dédiaboliser le sujet et de lever l’omerta sur le malaise général chez les pompiers. »
Les chiffres sont éloquents : 74 % des sondés déclarent ressentir un mal‐être au travail ; 61 % estiment ne pas …