Economiquement, la Mel ne rayonne pas assez sur les territoires qui l’environnent. C’est la conclusion d’une étude du laboratoire Economix pour l’agence d’urbanisme de Lille.
Décidément, elle ne ruisselle pas ! En 2017 déjà, la Métropole européenne de Lille (MEL) avait été qualifiée de « territoire auto‐centré » dans une étude de l’organisme officiel France‐Stratégie. L’agence d’urbanisme de Lille a voulu « approfondir » ce constat en commandant une nouvelle analyse au laboratoire de l’université de Nanterre « Economix ». A l’issue de cette session de repêchage, la métropole reçoit la même appréciation : ne rayonne pas sur les territoires qui l’environnent.
Le profil peu ouvert de l’agglomération‐phare des Hauts‐de‐France a été décrit en détail au cours d’un récent webinaire. Considérée seule, elle affiche une dynamique de croissance proche de la moyenne nationale, le faible ressort de la zone d’emploi de Roubaix‐Tourcoing étant compensé par la belle activité de la zone d’emploi de Lille. « Le territoire peut se targuer d’un effet local positif, explique Nadine Levratto, directrice du laboratoire Economix. Cela signifie qu’il a un dynamisme propre, indépendamment des tendances macro‐économiques. Mais cet effet local s’arrête aux frontières de la MEL : il ne déborde pas, il bénéficie très peu à ses voisins ». Le constat se vérifie à tous les coups, que l’on compare le nombre d’emplois global, le nombre d’emplois industriels ou le nombre d’emplois du « moteur de l’économie » (industrie + services aux entreprises + commerce de gros + transports de marchandises).
Pas de gains d’emplois chez les voisins de la Mel
« La métropole lilloise n’est pas une île, précise Nadine Levratto. Elle a des relations avec les pôles urbains et pays ruraux alentour, y compris bien sûr hors du champ …