Sollicité suite à notre enquête par la députée du Pas-de-Calais Amel Gacquerre sur les ravages sanitaires liés à la consommation de boissons sucrées par les bébés, le ministère de la Santé se contente pour le moment d’une réponse « aseptisée ».
Les « bébés Coca » ne sont plus invisibles. Mais ils peinent encore à être pris en considération à la hauteur des besoins par les autorités sanitaires. En juin 2022, plus de soixante‐mille lecteurs découvrent effarés, à l’occasion de la publication de notre enquête, l’existence des « bébés Coca », ces jeunes enfants édentés ou aux dents noircies suite à une consommation excessive de boissons sucrées. Notre article a permis d’ouvrir le débat au sein du conseil régional des Hauts‐de‐France et de commencer à faire bouger les lignes à l’échelle locale. La sénatrice centriste du Pas‐de‐Calais Amel Gacquerre a voulu aller plus loin. Elle a interrogé le gouvernement dans une question écrite sur les moyens déployés pour endiguer le phénomène. Son but ? Obtenir la mise en place d’une politique spécifique aux Hauts‐de‐France, particulièrement concernée par ce fléau, en « donnant à l’Agence régionale de santé des Hauts‐de‐France les moyens adéquats ».